Ça ne tourne pas rond sur la planète

Depuis quelques temps déjà, bien avant l’apparition de ce qui a été nommé « crise du Covid »,  je pensais m’exprimer au sujet de la « planète ». Mais pas facile de l’aborder. J’ai fini par me décider à le publier et je risque d’y revenir souvent pour moduler mes propos, rajouter un truc, en enlever un autre. Je pense qu’il faut maintenant le publier, cela faisait bien trop longtemps que cet article était en mode « brouillon » sur mon ordinateur .

J’ai souhaité écrire cet article non pas seulement pour faire ressortir une colère, une désolation, une peur ou une tristesse (et bien sûr, je ne peux rester complètement stoïque et insensible à tout ça)  mais pour tenter d’avoir un regard plus large ou du moins via un angle différent sur ce qu’il se passe sur notre planète. C’est en tout cas ma vision personnelle dont je vous fais part ici. Et c’est vrai que c’est un peu un billet d’humeur aujourd’hui, même si ça n’était pas comme ça que j’envisageais la chose auparavant.

Oui je sais, pour certains je vais être alarmiste, celui qui casse l’ambiance (entre autres 🙂 ), le trouble-fête… mais franchement quelque chose ne tourne pas rond sur la planète. Vous l’aurez peut-être ressenti vous aussi ?

Que se passe-t-il  ?

Oh, un petit rien (sic) ; juste du désordre, du chaos, de l’instabilité, de la rupture, de l’invraisemblance et de l’incohérence, rien que ça. Des conflits entre pays, des guerres ouvertes, des forêts qui brûlent pendant des semaines, des épidémies, des tempêtes, de la sécheresse, des inondations, des glaciers qui fondent comme jamais depuis plusieurs milliers d’années, des mouvements sociaux qui durent, du terrorisme, des lois de plus en plus sécuritaires qui remettent en cause ce que nous pensions être « nos acquis », des sociétés de plus en plus radicales, l’extrémisme qui monte… tout cela nous l’observons quotidiennement, et actuellement la France comme tous les autres pays, ne peut pas se dire « à l’abri » ou ne peut pas juste « observer de loin ». Le Covid-19 est venu s’ajouter à tout cela et lui non plus ne s’est pas arrêté aux frontières (ils n’ont pas osé nous la refaire celle-là) …

En énergétique, quand ça gronde, quand ça fait mal, quand c’est violent, c’est que les énergies ne sont pas en harmonie, qu’elles circulent mal et qu’elles sont en train de chercher à rétablir un équilibre. Dans l’homme ou la nature c’est pareil…. Le chaos produit la maladie.

Ça ne tourne pas rond, et même on marche sur la tête !

 

Cela ne date pas d’aujourd’hui

Oui évidemment que ça n’est pas arrivé la semaine dernière ni même l’année dernière… Ça date ! Ça n’est pas passé d’un coup du « tout va bien » à « Ça déconne » (pardon pour le terme). Mais ces dernières années, il y a « comme qui dirait » une accélération. Nous, « petites grenouilles », commençons à sentir l’eau chauffer dangereusement : ça craint.

Les signes se multiplient, et ils sont bien présents et insistants sur plusieurs plans : économique, social, écologique, sociétal, climatologique, sanitaire, humanitaire … On allume la télé, la radio, on ouvre un journal, on croise quelqu’un, et on voit et on entend que ça : une guerre ici, un putsch là, un génocide encore, et par là un désastre humanitaire, par ici une sécheresse jamais vue, une inondation dévastatrice, un nouveau record de température battu, une émeute, une pandémie, un méga-ouragan, une loi liberticide qui passe sans nous faire ciller ou à peine, des dictatures qui se multiplient et se renforcent, des gens qui fuient leurs pays pour mourir en traversant la mer sur des canots de fortune , voyage qu’ils ont chèrement achetés à  des sans-scrupules, des satisfactions des dirigeants d’avoir battu un record de ventes d’armes pour quelques milliards d’euros… des « puissants » tuent des gens par milliers et trouvent cela légitimes et nécessaires… bon je ne vais pas vous refaire toutes les actualités.
Certes, à force d’être confronté au désordre , on s’y habitue presque. Nous nous y accommodons, tant qu’on peut supporter ça va, y a pas urgence dirions-nous… : nous sommes telle la grenouille qu’on met dans la casserole d’eau à chauffer et qui ne se rend pas compte que la température grimpe dangereusement ; elle s’habitue tranquillement à la température qui monte doucement, mais elle n’y prends pas garde. Ça finira pourtant par la tuer.

« Jusque là tout va bien  !! » pour reprendre une citation bien connue… ouais …c’est ça…

 

Anesthésie générale

Comme un médicament qu’on va prendre pour calmer la douleur, nous nous « anesthésions » même lorsque les événements sont particulièrement dérangeants voire brutaux. Sur le coup quand même, il nous arrive encore d’exprimer une vive réaction : de l’énervement, du ras le bol ou un peu de compassion lointaine lorsque les choses ne nous sont pas directement liées ; et de la peur surtout, une peur que nous laissons nous guider tout au fond. Mais nous essayons de ne plus y penser, nous oublions même, tellement les événements se succèdent, tellement nous sommes pris dans notre quotidien et qu’une affaire en remplace une autre.

Ce qu’il en reste au bout de quelques semaines ça n’est plus qu’un vague sentiment sourd de crainte, d’angoisse, que nous refoulons tout au fond mais qui apporte des tensions , des gênes, du mal-être.

Nous nous refermons, nous rentrons la tête dans les épaules, nous baissons le regard, nous nous laissons entraîner par le quotidien : « métro-boulot-dodo-consomme-et tais-toi » comme nous avons « gentiment » appris à le faire. Notre part de cerveau disponible -comme disait une marque bien connue de soda, nous l’utilisons pour gérer les affaires courantes de notre vie, en tout cas en grande partie. Et quand un truc nous éclate à la figure, nous ne regardons bien souvent que la cause immédiate, la plus facile, celle qui nous demande le moins d’effort, le moins d’introspection. Et nous râlons peut-être, juste un peu. Mais pas trop longtemps ! car il y a le quotidien à reprendre ou qui nous rattrape de toute façon…

Oui, nous nous enfonçons dans le quotidien. Nous avons du mal à regarder au delà. Difficile de voir clair, de prendre de la hauteur, de regarder plus loin, d’ouvrir sa conscience. Nous nous endormons, nous vivons hors de la réalité en croyant y échapper.

Et pourtant je suis persuadé que de plus en plus d’entre nous sommes davantage dérangés, bousculés même. Certains parviennent à déchirer une sorte de voile sombre qui leur masque la vue et leur brouille l’esprit. Cela arrive ; plus ou moins brutalement, plus ou moins forcés par les événements. Quand nous arrivons à « trouver 2 minutes » pour prendre un peu de hauteur, par le hasard des choses ou de façon volontaire, sûr que nous y voyons mieux ! Nous nous apercevons que l’événement qui nous titille, nous a perturbé, n’est pas isolé. Il y en a d’autres, de natures différentes certes, mais finalement tout aussi, dérangeants, pénibles ou violents.

Qu’est-ce que ça veut dire ?

Ça veut dire que ça urge ! Ben oui quoi ! La nature est en train de nous dire que quelque chose ne va pas ! Et comme c’est l’Homme que ça touche, il doit être impliqué d’une façon ou d’une autre. En tout cas, c’est un message à prendre en compte. Et il est d’autant plus urgent de le faire que ce message est fort, nous impacte lourdement et de plus en plus fréquemment.

Comme en shiatsu , quand il y a un « bobo », c’est que l’énergie ne circule pas correctement, qu’il y a quelque chose de tendu quelque part, un blocage qui empêche la vie de circuler librement et paf ! l’énergie trouve un moyen de passer et ça fait mal. C’est pareil à l’échelle de la société et du monde.

Et si nous n’entendons pas le message, si nous continuons à aller dans le même sens en se disant « c’est juste pas de bol » ou « faudrait que l’autre fasse quelque chose l’autre », si nous ne prenons pas conscience qu’il faudrait peut-être orienter différemment notre façon de faire, la vie va nous le marteler encore et encore jusqu’à ce que ça fasse de plus en plus mal ; et -on peut en douter mais bon- ça n’est pas l’Homme qui va gagner : la nature aura le dernier mot pour sûr et elle finira par remettre les choses dans l’ordre qu’elle a « choisi » et il sera un peu tard pour que ça se fasse dans la douceur.

Faut-il avoir une vision pessimiste ?

Oui et non.

Oui parce que ça secoue pas mal et de plus en plus fort. C’est perturbant, angoissant : la prochaine fois, qu’est-ce qui va nous tomber dessus ? et mon travail ? et mon pognon ? et mes repères ? mes habitudes ? et mes proches ? et ma vie ? Oui il y a du « grave » un peu partout dans le monde…. Cette énergie qui a du mal à passer et que nous commençons à sentir gronder pour peu que nous y prêtons attention, c’est comme un élastique qu’on tend de plus en plus : il résiste, s’allonge, s’allonge encore, encore un peu…il tiendra bien encore 1 cm de plus ! ??. Et non, il finit par péter. Et plus on aura tiré fort dessus, plus il pétera fort (et ça fait mal aux doigts). Alors imaginez un élastique à l’échelle de la planète !

Et ça pour nous, ça veut dire qu’il faut s’attendre à des perturbations de plus en plus fortes tant qu’on continuera à tirer plus fort sur notre planète et nos vies, « élastiques » jusqu’à un certain point.

Et je sais bien que j’ai un peu trop attendu à produire cet article et du coup maintenant , vu le contexte sanitaire, il ne sera pas le bienvenu probablement, je ne vais pas me faire que des copains comme on dit. « Quel pessimiste celui-là », « mais qu’est-ce qu’il raconte ? », « On a pas besoin de ça en ce moment », « il voit le mal partout »,….etc.

Certes.

Mais le bon côté qu’il vaut mieux regarder maintenant c’est l’aspect optimiste !

 

Non (ah vous voyez que je suis pas un pessimiste !!) parce que ces perturbations sont de l’énergie qui commence à déborder et cela nous montre que ça change ! Les violences que l’on voit sont les signes d’une résistance d’un monde archaïque et dépassé qui ne veut pas changer. Signe que la planète en a marre elle aussi. Le plus fort n’est pas l’humain. La terre se secoue un peu les puces, et quand elle se secoue, ça se sent !! Et c’est elle qui va gagner. Le message c’est que les anciens schémas , les anciennes habitudes doivent disparaître.

Nous allons vers autre chose c’est sûr, et cet autre chose ne pourra pas être ce que nous avons connu parce que ça ne fonctionne plus (si cela a jamais fonctionné un jour…). Et l’espoir et la bonne nouvelle c’est que cet autre chose sera nécessairement plus respectueux de la vie et de la planète.

Je ne sais pas combien de temps ça va prendre mais les choses vont plus vite maintenant. Je pense aujourd’hui que notre génération connaîtra ce changement. Car indéniablement la transformation a commencé !

Et comme toute transformation elle nous rend vulnérable et elle est est d’autant plus mal vécue et d’autant plus difficile que nous résistons au changement. Il nous faut l’accompagner et arrêter de se bloquer sur nos anciennes certitudes sur la façon dont on pense que la vie (la société, le monde…)  fonctionne. Il est urgent de changer notre façon de vivre, de changer nos habitudes et nos façons de voir.

 

Accompagner le changement

Alors on s’accroche à sa branche et on continue de la scier ?

Prenons nos responsabilités, faisons notre part.

Il est temps de se bouger et d’accepter de sortir de notre zone de confort.

Il est temps de se redresser, de porter le regard au delà de notre petit horizon qu’on a dessiné pour nous à quelques mètres devant nos yeux pour nous faire croire que la vie c’est ça. il y a de la lumière derrière ce voile sombre, au loin, il faut la voir et y aller, garder sa stabilité , son unité et son alignement..

 

Quoi faire ? Il faut arrêter de nous alimenter de la peur qu’on nous distille sans arrêt, d’entretenir cette insouciance qu’on nous demande d’avoir en nous disant de regarder/écouter ailleurs (cf le film « Don’t look up ») , arrêter de se satisfaire du moindre mal, d’agir et de choisir par défaut, de ne regarder uniquement que ce que le projecteur veut bien nous éclairer. Il faut quitter nos visions productivistes à outrance, nos choix par défaut qui ne nous conviennent pas mais qu’on fait parce qu’on nous a dit TINA (« There Is No Alternative » : cf Margaret Tatcher), la croyance que nous avons acquise que seul le système que nous connaissons, l’actuel, fonctionne.

Pour moi les signes sont clairs : ils nous disent d’arrêter de pourrir l’Humain et de bouffer la planète. Arrêtons donc de considérer qu’il faut mettre l’Humain et le Vivant au service du profit et la rentabilité, de considérer qu’il y a des humains qui ont droit au bonheur et d’autres qui n’y ont pas droit. Soyons Humain, reprenons un positionnement en cohérence avec notre environnement dont nous faisons partie. Soyons alignés dans nos actes, nos paroles et nos pensées.

Il nous faut grandir et nous élever pour pouvoir voir plus clair et plus loin. Pour ça il faut prendre soin de soi, sur le plan physique et psychique, bien et mieux s’alimenter, bien et mieux respirer, cultiver les relations amicales celles qui ne nous enfoncent pas, pratiquer le centrage la respiration, la méditation, l’exercice physique  complet sans chercher la compétition ou la concurrence.

Favorisons toutes les démarches qui visent à l’entraide, à l’équité, à l’écoute de l’autre, au respect de l’autre, au respect de l’environnement, à la gouvernance partagée, à l’intelligence collective.

Restons droits, stables et alignés. Entretenons notre sensibilité, alimentons-nous de positif, créons du lien, rayonnons.

Nous redresser, c’est voir au delà, voir plus loin et au dessus de la nappe de brouillard qui nous entoure. Comme pour la peur, c’est laisser la colère sur le côté et utiliser cette énergie pour le reste. Avoir une plus grande conscience des choses, c’est se donner plus de moyens d’agir !

 

Bon voilà pour le moment, je referai du lien plus tard et peut-être avec le « shiatsu ». A bientôt.